Hypnose Pourquoi et comment ?

Cet état modifié de conscience apparait lorsque l’on se concentre intensément sur quelque chose, que l’on est plongé dans un souvenir ou une rêverie. L’hypnose n’est pas réservée aux cabinets des thérapeutes, elle peut survenir naturellement au quotidien. Par exemple :

• Vous conduisez pendant une longue durée, et vous perdez la notion du temps, jusqu’à avoir l’impression de vous « réveiller » lorsque vous arrivez à destination.

• Vous êtes dans une salle d’attente et vous vous mettez à réfléchir à une situation vécue, ou à un événement à venir. Vous imaginez la scène en détails, ce que vous pourriez faire, ou ce que vous auriez voulu dire. Vous êtes si bien plongé à l’intérieur de votre esprit que le médecin vous fait sursauter lorsqu’il vous annonce que votre tour est arrivé.

Il ne s’agit donc pas d’une forme de sommeil : vous restez conscient et maître de vous-même tout au long de la séance. Il n’y a pas non plus de personnes « hypnotisables », ou « non-hypnotisables ». Tout le monde peut accéder à cet état. L’hypnose est une gymnastique mentale qui devient de plus en plus naturelle et facile à mesure que l’on s’entraine.

Provoquer un état d’hypnose permet de travailler au niveau de l’inconscient, sur la façon dont vous percevez à la fois vos problèmes et la réalité qui vous entoure. Le cerveau inconscient est le siège des sensations et des émotions. En travaillant sur les images mentales qu’il nous propose, nous parvenons à concevoir des solutions nouvelles et efficaces, et nous agissons en profondeur sur vos difficultés.

L’hypnose remonte au XVIIIè siècle. Un médecin allemand, Franz-Anton Mesmer, lui donne alors le nom de « magnétisme animal ». Bien d’autres s’intéresseront plus tard à la transe hypnotique, et feront progresser les connaissances dans ce domaine, sans pour autant bien comprendre comment elle fonctionne. Puis l’hypnose, en tant que thérapie, tombe en désuétude, et sera longtemps assimilée à l’hypnose de spectacle et au charlatanisme. Elle renait en France dans les années 1950, mais surtout aux États-Unis, ou Milton Erickson lui redonne ses lettres de noblesse.

Erickson pratique une hypnose « conversationnelle » et informelle. Guidé par la voix du médecin, le patient est amené à découvrir et à mobiliser ses propres ressources inconscientes afin de trouver la meilleure façon de résoudre son problème.

Les controverses autour de la réalité de l’hypnose et de ses mécanismes s’éteignent dans les années 1990, lorsque le développement de l’IRM cérébrale permet de mettre en évidence les effets de l’hypnose sur le cerveau. Les recherches sont encore en cours actuellement pour déterminer ses mécanismes neurologiques précis.